Pretty Dead Girl de Monica Murphy

Edition Lumen, 2018, Thriller Young Adult

Belles à tomber.
Parfaites en tout point.
Sauvagement assassinées.
Leur corps est apprêté avec méticulosité, disposé dans une position bien particulière. Leurs visages, parfaitement maquillés, sont tournés selon l’angle le plus flatteur, leurs vêtements coûteux brossés et défroissés. Seul leur cou ouvert d’une oreille à l’autre vient démentir ce tableau idyllique. Seul leur regard vide trahit la vérité : elles sont mortes et bien mortes.

Les filles les plus populaires du campus sont tuées les unes après les autres et la reine de la promotion, Penelope Malone, présidente du club qui les réunit, est terrifiée à l’idée d’être la prochaine sur la liste. La seule issue, pour elle ? Fouiner un peu, chercher qui peut bien être ce tueur en série qui menace la tranquillité de cette petite ville côtière de Californie, un havre de paix habité par certaines des plus grandes fortunes du pays. Ses soupçons se portent d’abord sur Cass Vicenti, d’autant qu’il était étrangement proche de certaines des victimes malgré son statut de nerd de service. Mais échapper au tueur va demander à la jeune fille de se faire beaucoup, beaucoup plus maligne qu’elle ne le pensait…

Belles à tomber. Parfaites en tout point. Sauvagement assassinées. Le meurtrier ne sera satisfait que quand toute l’aristocratie qui règne sur le lycée sera passée au fil du couteau – à commencer par Penelope. Et le coupable est plus près d’elle qu’elle ne le croit !

J’ai très vite adhéré à la plume de l’auteure qui fait de son roman un excellent page turner mais également un très bon thriller Young Adult. L’auteure joue particulièrement bien avec les émotions de son lecteur. C’est un roman vif, sombre qui se développe dans le microcosme du lycée. L’on y retrouve les thématiques classiques de ce genre de huit clos : discriminations, harcèlement scolaire, bandes de populaires, fêtes, premières relations amoureuses sérieuses …

Un des atouts de ce roman et qui lui donne un peu d’originalité ce sont les pensées du tueur. Elles nous promènent de meurtres en meurtres, nous donnant son état d’esprit. Ses pensées sont entre mêlé avec le récit de notre héroïne Pénélope. Cela permet aux lecteurs d’essayer de trouver des indices au travers du récit de Pen et celui de l’assassin.

Monica Murphy nous promène très bien tout au long du roman et même si le lecteur peut avoir quelques doutes, le tueur reste assez invisible jusqu’à la fin avec un mobile crédible. Il m’a beaucoup fait penser au roman Qui Ment ? (Chronique), mais je l’ai trouvé plus subtile dans son intrigue mais un peu moins dans le caractère des personnages. Quand je repense à eux, ils ont tous un trait de caractères dominants mais sans plus. On ne sait au final pas grand chose sur eux sauf peut être le personnage de Cass.

C’est comme si tout était un peu trop superficielle, peut être pour rappeler les filles du Cygne Blanc.

J’ai eu un peu de mal à m’attacher au personnage de l’héroïne Pen. Je l’ai trouvé un peu trop lisse et parfaite. Elle n’a jamais rien a se reprocher. Par contre un personnage féminin a un réelle intérêt dans ce récit, c’est Courtney, l’antagoniste de Pen. Elle est une véritable peste et très extrême dans ses choix. C’est elle qui est la touche pimenter et humoristique de ce roman.

J’ai aimé ce roman, c’est un très bon thriller young Adult qui mène très bien sa barque avec de nombreux rebondissements. Il est parfait pour un moment détente cet été.