Le Goût du Bonheur #2 – Adélaïde

Edition Pocket, 2016, 938 pages

Note globale : 5/5 ❤ ❤ ❤
Personnages : 5/5
Intrigue : 5/5
Univers : 5/5

Résumé du tome 1 – On va éviter les spoilers ! 😉

Dans leur résidence estivale de l’île d’Orléans, non loin de Québec, les Millers et leurs six enfants offrent l’image de l’harmonie et de l’aisance. La crise des années 30 les a épargnés. Chez eux, le goût du bonheur l’emporte sur les conventions et les préjugés d’une société paroissiale et étouffante. Comblée par son mari, Gabrielle aspire à encore plus de liberté. La tendre et violente Adélaïde, sa fille, est déchirée entre son affection pour le jeune Florent et sa passion pour l’Irlandais Nicholas McNally. Alors que la rumeur de la guerre enfle en Europe, s’annoncent des orages du cœur …

Petites précisions avant de commencer : cette chronique sera découpée en deux temps. Dans la première partie, j’aborderais mon impression sur cette lecture et dans la seconde je rentrerais un peu plus dans les détails. Pour toutes celles et ceux qui ne souhaitent pas être spoilé : arrêtez-vous après la première partie et ma chronique du tome 1 est ici.

Mon avis

J’ai retrouvé avec un immense plaisir le style littéraire et la plume magique de Marie Laberge. Encore une fois, elle a su m’embarquer dans son monde. Je me suis une nouvelle fois plongée avec délice au sein du Canada de la Seconde Guerre Mondiale. Sur une base de saga familiale, l’on découvre les difficultés du quotidien auxquelles les canadiens anglais comme français ont du faire face sans jamais tomber dans la complainte de souffrance.

Nos protagonistes vont être à nouveau mal mené par la vie dans un tourbillon de sentiments et de révélations.

Je ne peux que vous conseiller de lire et de plonger dans ce monde du 20^ème siècle bouleversé et bouleversant magnifiquement retranscrit par la plume de Marie Laberge.

À présent, je vais rentrer un peu plus dans le détail et surtout sur la fin du tome. A tous ceux qui s’arrête ici, je vous souhaite de très bonne lecture et à très vite pour de nouvelles aventures livresques !

Maintenant pour ceux qui restent, c’est reparti …

Ce tome reprend pendant l’enterrement de Gabrielle. Ce moment m’a particulièrement serré le cœur. Marie Laberge s’est parfaitement retranscrire les émotions de ses personnages et la fracture qui se crée avec la disparition du pilier fondateur de la famille.

Adélaïde, devenue une paria aux yeux de son père, a choisi de dire oui à Nic. J’ai adoré la relation qui se crée entre ses deux personnages extrêmement blessés par la disparition de Gabrielle. Tout au long du roman, l’on suit avec douceur l’évolution des sentiments d’Adélaïde vis à vis de Nic. D’un couple uni par le destin, l’on découvre deux êtres qui s’aiment profondément.

Un tourbillon de sentiments s’est mêlé à ma lecture :

• • la colère vis à vis d’Edward qui jusqu’à sa mort ne pardonnera pas à Adélaïde de l’avoir déçu. Il en deviendra même cruel vis à vis de Nic. Mais aussi une certaine tristesse lors de sa disparition.
  • Paulette est une femme que j’avais admirée dans le premier tome pour son engagement féministe. Ici, j’ai une impression de gêne notamment quand elle envisage de se marier avec Edward.
  • J’ai eu aussi envie de secouer Béatrice : sous ses grands principes c’est une garce sans scrupule.
  • J’ai eu une infinie tendresse pour Rose, Isabelle, Germaine et Reine. Ces femmes ont été secouées par la guerre et ses conséquences. Elles ont tout fait pour trouver la petite étincelle pour s’en sortir.
  • Une haine farouche pour Kitty … et les conséquences de son retour.

Et puis comment parler de ce tome 2 sans aborder cette fin … je n’ai que très rarement ressenti ce genre de sentiment pour un livre. Un véritable choc, l’impression que l’auteur nous fait une blague. Je n’avais qu’une seule envie c’était de commencer le tome 3, mais j’ai fait le choix que faire une pause pour dans un premier temps digérer cette disparition et je ne souhaitais pas me lasser de la plume de Marie Laberge.

J’avais eu un énorme coup de cœur pour le premier tome, mais je pense que ce tome le surpasse largement par ses rebondissements, mon attachement pour Nic et Adélaïde qui deviennent les piliers de cette famille et le séisme qu’a provoqué la fin de ce volume.

À vos livres et je vous souhaite d’excellentes aventures livresques ! 🙂